L'ambroisie gagne du terrain L'ambroisie gagne du terrain

Latente jusque-là dans de nombreuses régions, l'ambroisie commence à inquiéter de nombreux acteurs. Cet été 2012, ce sont la Bretagne, le Poitou-Charentes, les Pays de la Loire et surtout la Bourgogne et la Franche-Comté qui ont annoncé avoir atteint des pics d'allergie à l'ambroisie jusqu'alors inconnus. Le Rhône-Alpes reste toutefois la région la plus touchée par cette adventice invasive originaire d'Amérique du Nord, avec des « millions d'euros de pertes pour le monde agricole et la Sécurité sociale », selon le Comité parlementaire du risque ambroisie. Environ 1,2 million de personnes en France sou riraient d'allergies à la mauvaise herbe, dont 1 million dans la seule région Rhône-Alpes. Il semble par ailleurs que deux autres espèces d'ambroisie se sont développées massivement ces dernières années. Il s'agit de l'ambroisie trifide et de l'ambroisie à épis lisses, moins connues que l'ambroisie à feuilles d'armoise, la plus répandue. « Pour une lutte efficace, l'implication de tous les acteurs est essentielle, estime le comité parlementaire. La Région apparaît de plus en plus comme un échelon clé dans la coordination de la lutte contre l'ambroisie. Elle permettrait d'avoir une vue d'ensemble sur le phénomène et d'encourager la collaboration interdépartementale, notamment dans les zones qui chevauchent plusieurs départements. De même, un vaste mouvement de coordination interrégionale peut être envisagé. » L'objectif est d'éviter la situation de certains pays voisins comme la Hongrie, dont 90 % du territoire est couvert par l'adventice, provoquant des allergies chez 50 % de la population. Une proposition de loi élaborée avec toutes les parties prenantes et portée par le comité parlementaire devrait être déposée au début de l'année prochaine, afin de surveiller la dispersion de la mauvaise herbe et de mieux coordonner la lutte.

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